ALIMENTATION DURABLE
LA RÉGIE AGRICOLE
Chronologie
1999
4 % de bio : le boeuf (crise de la vache folle). Choix d’une restauration en régie municipale, une cuisine par école
2005
Mouans-Sartoux devient ville PNNS et préemption du domaine de Haute-Combe
2006
Programme “Bien manger, bien bouger c’est bon pour la santé”. Révision des menus pour intégrer la saisonnalité
2008
Étude de faisabilité pour créer une régie agricole. Début de l’opération “un fruit à la récré”
2009
23 % de bio : objectifs du Grenelle de l’environnement dépassés
2010
Culture expérimentale à la régie agricole. Premières pesées des restes alimentaires
2011
73,6 % de bio, réduction de 75 % du gaspillage alimentaire. Embauche de l’agriculteur sous contrat municipal. Mise en place des portions différenciées au self-service
2012
100 % de bio dans les cantines (première ville de France de plus de 10 000 habitants à ce niveau). Nouveau PLU avec triplement des surfaces agricoles. Création de l’Observatoire de la restauration durable
2013
La ville devient membre fondateur du Club des Territoires Un Plus Bio. Elle reçoit le premier prix du “Trophée des écomaires” pour la restauration bio durable
2014
Délibération créant une aide à l’installation des agriculteurs bio. Labellisation «En Cuisine» niveau 3 de la restauration par Ecocert
2015
Mouans-Sartoux signataire du manifeste pour une restauration collective bio, locale, saine et juste « Quand les cantines se rebellent »
2016
Expérience de conservation des légumes de la régie et création de la MEAD (Maison d’éducation à l’alimentation durable)
2017
Lancement du DU « chef de projet alimentation durable »
2018
Lancement le 25 janvier du Club européen « Territoires alimentation bio » / « Organic Food Territories » à Mouans-Sartoux, avec Un Plus Bio.
La régie agricole de Haute-Combe
Le vieux et beau domaine agricole Haute-Combe, situé à quelques pas du centre-ville, est devenu municipal en 2005. La mairie, dans le cadre de sa politique de préservation du foncier, a acquis la propriété par préemption, afin d’échapper à un projet classique de lotissements privés. Le corps de ferme, accueillant de nombreuses activités de la MEAD, permettait auparavant de loger sur place l’un des agriculteurs communaux, Sébastien Jourde. Lui-même ancien exploitant, il veille au bon déroulement des cultures sur une surface totale de six hectares, convertie intégralement à l’agriculture biologique et contrôlée par Ecocert dès la première année. Envrion 3000m² de serres (8 au total) ont été installés. Les cultures ont démarré à titre expérimental dès 2010. Après un temps de mise en place et quelques tâtonnements, la régie produit désormais chaque année près de 25 tonnes de végétaux par an, soit environ 85% des besoins en légumes frais, bruts et bio des cuisines des trois groupes scolaires.
Transformer et conserver les aliments
Pour atteindre l’autonomie alimentaire, un atelier de transformation est en cours de création. Mis également à disposition des agriculteurs locaux pour leur permettre de diversifier et valoriser leurs productions en leur assurant des débouchés supplémentaires, sa vocation principale sera d’accueillir les surplus de production, l’été, de la régie agricole, alors que les enfants seront en vacances. L’activité de conserverie est doublée d’une première expérience de surgélation : une tonne et demie de légumes ont fait leur entrée dans la grande chambre froide négative, laquelle s’avère rapidement à l’étroit : tomates, courgettes, poivrons, haricots verts… Les 1000 convives ont ainsi droit en hiver à des préparations réalisées à partir de légumes maison, et le gestionnaire des commandes n’a plus besoin de faire appel à des fournisseurs extérieurs. En jeu : la totale autonomie en légumes bio dans les cantines de Mouans-Sartoux.